F1SHS radioamateur
Je suis F1SHS, radioamateur depuis les années 90. J’ai débuté en J3E sur 2m, puis les relais et enfin le numérique depuis 2002.
F1SHS, c’est mon indicatif. Il m’a été attribué par l’ANFR après un examen pour obtenir le certificat de radiotéléphoniste. C’est un univers passionnant, très riche et ouvert à tous.
Je m’intéresse au numérique depuis un voyage à Dayton en 2002. J’ai pu découvrir le P25 et une communauté très active. Les USA avaient à l’époque, une réglementation bien plus ouverte que la nôtre en France. Nous débutions avec des ASTRO Saber, puis xts3000. Mais nous ne pouvions pas faire beaucoup plus avec les interdictions multiples que nous pensions dépassées pour ce nouveau siècle. Il fallait faire quelque chose.
Je me suis engagé avec dans une association de sécurité civile pendant plusieurs années. J’ai été aussi responsable technique au niveau national. J’avais beaucoup d’idées. Certaines sont encore exploitées dans de nombreuses préfectures, comme le projet TOPAZ qui sera renommé SINUS, qui utilise un modem en HF (pactor 3) pour envoyer des mails. Un réseau de relais installé dans les principales Préfectures en IDF. Et puis les idées divergent et on se sépare …
Avec des copains (F4ACD Romain et F1UOT Olivier), nous avons créé l’association DR@F – Digital Radioamateur France en 2009 pour faire évoluer la réglementation afin que tous les radioamateurs puissent avoir accès au numérique et aux connexions à Internet.
Pour faire évoluer la réglementation, nous avions choisi D-Star. D-Star était à l’époque le protocole le plus proche de la réglementation radioamateur, car il était écrit par des radioamateurs, pour des radioamateurs. C’est sur cette base que j’ai traduis le document de spécifications pour démontrer que le protocole F7W était parfaitement compatible avec la réglementation et qu’il ne s’agissait que d’ajouter une classe d’émission à la liste autorisée. Je me suis heurté à beaucoup de freins et des aprioris, parfois même des arguments totalement farfelus facilement démontés par la preuve technique et juridique.
J’ai dû insister auprès de certaines associations très importantes en France, qui n’y croyaient pas beaucoup, pour que nous puissions enfin travailler ensemble et présenter un dossier complet à l’administration.
Enfin, après 4 années de travail avec l’administration, plusieurs expérimentations, et beaucoup de discussions, nous avons pu obtenir avec le DR@F, un changement de réglementation en mars 2013.
Mais voila … le numérique ne plait pas à tout le monde, ni la connexion à internet. Il y a des jalousies, des aprioris … Il est inutile de faire des comparaisons entre différents réseaux ou technologies. Cela ne sert à rien et pire, cela dresse les gens les uns contre les autres.
Quelque part, quand les idées ont copiées, c’est quelles étaient bonnes, non ?